En 2003, le prix a été attribué à Pascal Chartier. De formation ingénieur en physique-chimie à l’ESPCI (Ecole supérieure de physique et chimie industrielles), Pascal Chartier a une longue d’expérience dans l’industrie du verre, occupant plusieurs postes au sein du groupe Saint-Gobain.
Débutant en R&D chez Saint-Gobain Research Paris, en travaillant sur le multimatériaux, la modification de surface des verres et les revêtements pour les différentes divisions verrières de Saint- Gobain, il fut à l’origine du projet de verre autonettoyant puis fut responsable de son lancement en 2003 par Saint-Gobain Glass. Ce matériau est doté d’un traitement de surface qui lui confère la propriété de dégrader sans intervention humaine les salissures qui le recouvrent.
Baptisé « Bioclean », ce vitrage autonettoyant de Saint- Gobain Glass a été lancé en 2002. Selon le fabricant, son entretien est deux fois plus espacé dans le temps qu’avec un autre vitrage et nécessite moins de détergents. Pascal Chartier est parti d’une observation fortuite, en l’occurrence, la fâcheuse tendance des peintures liées au dioxyde de titane à se déliter sous l’effet des ultraviolets « Ce qui était un problème pour les peintures pouvait devenir un avantage pour les vitrages : les ultraviolets dégradent les salissures organiques et l’eau de pluie les évacue ! » Une fois l’invention brevetée en 1995, restait à mettre au point le process de fabrication et à créer le produit dans des conditions économiques acceptables…
Ce sera chose faite en 2002 avec la commercialisation du verre Bioclean. Une belle aventure et un succès industriel qui a valu à Pascal Chartier d’être le deuxième lauréat du Prix Marius Lavet, ingénieur et inventeur. « C’est, de bout en bout, un travail d’équipe » affirme celui qui confie volontiers son caractère « réservé ».
Cet amoureux de la nature œuvre désormais « côté marketing et commercial » chez Saint-Gobain Glass pour s’occuper, encore et toujours, du verre autonettoyant et de ses futures applications.
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