La fondation Marius Lavet,
ingénieur et inventeur

Marius Lavet, l’ingénieur a l’origine de la mécatronique

Marius Lavet est le père du micromoteur pas à pas, technique à la base de l’horlogerie électronique et plus tard de la mécatronique; invention qui fit l’objet d’un premier brevet en 1936. Il poursuivit ses travaux pour mettre au point en 1949 l’entretien des oscillations d’un quartz par un circuit électronique. C’est la naissance de la montre à quartz, qui fit sa fortune et celle de l’industrie horlogère. En effet, il n’y a pas une montre électrique (hors montre à cristaux liquides) qui n’ait un moteur Lavet ! Ingénieur inventeur prolifique, Marius Lavet déposa près de 100 brevets, lesquels ont été exploités sous licence par les plus grands noms de l’horlogerie Junghans, Ebauches SA, General Time Corp., Bulova, Crouzet, Lip, Jaz. Ainsi, en 1978, les redevances versées à Marius Lavet par l’un de ses licenciés s’élevaient à de 300 K€.

Ses objectifs de légataire du Fonds Lavet

Homme passionné, animé par une curiosité continuelle, son opiniâtreté a permis à de « belles idées » d’aboutir et d’être développées industriellement. Partant du constat que les ingénieurs français ne reçoivent pas toujours la juste récompense de leur travail innovateur, Marius Lavet a souhaité créer un Prix pour encourager l’activité inventive. Marius Lavet a ainsi légué une partie de ses biens à une fondation, hébergée par la Fondation de France, destinée à mettre en lumière et récompenser des ingénieurs inventeurs dont la découverte contribue au développement durable de l’économie nationale.

Le leg de Marius Lavet

A la fin de sa vie, Marius Lavet, considérant que les ingénieurs ne sont pas suffisamment reconnus pour leur rôle dans la Société, a décidé de léguer ses biens pour constituer un fonds destiné à « remettre chaque année un prix à un ingénieur français ayant fait preuve d’activité inventive ». Ce legs est hébergé à la Fondation de France et constitue le Fonds Chereau-Lavet, Chereau étant le nom du cabinet de Conseil en Brevets qui accompagnait Marius Lavet. Ce cabinet était fondé par Louis Napoléon Chéreau, ingénieur Centralien et dirigé par Pierre Breesé, à l’époque de la création du Fond Chereau-Lavet.
L’organisation de la sélection des lauréats et des manifestations a été confié par le Président de la Fondation de France Hubert Curien à l’association Marius Lavet, ingénieur et inventeur, réunissant autour de Pierre Breesé des acteurs institutionnels proches de Marius Lavet, la Fondation Arts&Métiers et l’Ecole Supérieure d’Electricité devenu CentralSupelec, écoles dont été issu Marius Lavet, et le CNISF devenu IESF.