Chercheur-ingénieur chevronnée, entrée major à l’ENS, passionnée d’innovation et de sa valorisation industrielle, Isabelle Rico-Lattes est à l’origine d’un concept qui
a révolutionné la formulation thérapeutique, appliquée notamment à la cosmétique ou à l’ophtalmologie. Ses travaux en chimie moléculaire ont des retombées pratiques en dermatologie ou dans le traitement des décollements de la rétine.
Elle illustre parfaitement le thème de l’ingénieure, actrice pour transcender les enjeux environnementaux :
« Le Développement Durable, au cœur des préoccupations de notre société, doit pouvoir répondre aux besoins des générations actuelles sans compromettre la capacité des générations futures à subvenir à leurs propres besoins, dans un environnement préservé. C’est donc un processus qui doit concilier l’économie, le social et l’écologie, et qui établit ainsi un cercle vertueux entre ces trois pôles : un développement, économiquement efficace, socialement équitable et respectueux de l’environnement.
La Chimie est un secteur économique majeur au niveau mondial comme au niveau national. L’industrie chimique est en effet un des secteurs-clés de l’industrie française. Elle figure en tête des secteurs industriels derrière l’automobile et au premier rang des secteurs exportateurs. Elle est le deuxième producteur et le deuxième exportateur en Europe après l’Allemagne.Pourtant, la chimie est souvent mal perçue en raison des problèmes de pollution qu’elle a pu engendrer. Les préoccupations de l’opinion, des élus et des décideurs à propos de la santé, de la qualité de l’environnement et, plus généralement, du développement durable conduisent donc l’Industrie comme la Recherche académique à s’engager dans une révision radicale des modes de conception, de production, d’utilisation et d’évaluation des ressources chimiques.
Ces objectifs ne pourront être atteints qu’en prenant en compte deux facteurs liés simultanément à l’évolution de notre société qui exige de plus en plus un respect de l’environnement et à la protection de la santé des êtres vivants. Ces deux facteurs s’inscrivent dans des domaines à la fois réglementaires et volontaristes ».