En 2008, Daniel Fruchart Daniel Fruchart, alors directeur de recherche à l’institut Néel, un laboratoire du CNRS grenoblois, et Michel Jehan ingénieur métallurgiste, mettent au point une sorte de galette de magnésium, semblable à un épais vinyle, capable de stocker de grandes quantités d’hydrogène de manière sûre, par hydruration de l’hydrogène et régulation de l’absorbtion/désorbtion par des galettes intercalaires en matériau à changement de phase, permettant de stocker
de grandes quantité d’hydrogène sous forme solide.
La société McPhy qu’ils ont créé avec le soutien décisif d’Arevadelfi, une filiale d’Areva et du CNRS, est classée pour la deux année consécutive au Top 100 mondial des entreprises éco-innovantes », mais il n’y avait pas alors de marché pour le stockage d’hydrogène et McPhy a abandonné cette application lorsque les deux fondateurs sont partis à la retraite ».
McPhy ne disparaît pas pour autant et grandit par croissance externe et rachète à l’italien ILT Technology sa division Piel, qui a mis au point une technologie dédiée à la production d’hydrogène par électrolyse. Son cœur d’activité aujourd’hui. En 2014, la société s’introduit en Bourse et quelques années plus tard séduit EDF, qui entre au capital.
De leur côté, quinze ans après avoir cofondé McPhy, pépite française spécialisée dans la fabrication d’électrolyseurs pour la production d’hydrogène vert, Daniel Fruchart et Michel Jehan entendent bien récidiver avec une nouvelle aventure entrepreneuriale. « J’ai toujours fait mon job pour le fun », aime à dire Michel Jehan.
Dix ans après avoir récompensés du Prix Lavet, ils se voient décerner le prix des « inventeurs européens de l’année » 2023 par l’Office européen des brevets (OEB).