Publié le 3 avril 2024

Des Ingénieur(e)s « engagés à fond »

L’ingénieur du XXIème siècle est confronté à de nombreux enjeux sociétaux et environnementaux (Mondialisation, changements climatiques, raréfaction des ressources,). Plus que les ingénieurs du siècle précédents, qui ont connu plusieurs guerres mondiales et locales, un bouleversement des connaissances scientifiques, une confrontation féroce de modèles politiques et économiques ? Pas certains, même si on a tendance à embellir le passé au détriment du présent. L’ingénieur, par une formation solide accède à un socle de connaissances technologiques solides et des outils intellectuels de compréhension des choses et de leur fonctionnement. Il est aussi formé à agir concrètement pour concevoir et exploiter des équipements matériels et de plus en plus des concepts immatériels.

Cette primauté du concret et de l’action technologique ne satisfait pas toujours les jeunes diplômés, auxquels les sociologues prêtent une « quête de sens » qui poussent certains à fuir leur position et leur avenir d’ingénieur. Pourtant, pour agir et transcender les enjeux auxquels fait face notre Société, l’ingénieur dispose de toutes les ressources pour non seulement apporter des solutions réalistes, mais les orienter pour contribuer à « sauver notre planète » et sauvegarder notre « maison commune ».

Comment mieux préparer les nouvelles générations d’ingénieurs ?
• En renforçant la place des humanités dans la formation initiale, afin que chacun disposer d’un socle solide d’expériences et de connaissances philosophiques, culturelles et sociologiques afin de construire sa propre vision du monde sur des bases ancrées dans le monde dont nous sommes les héritiers et transmetteur
• En acceptant de rentrer dans le débat et l’action politique, en assumant pleinement sa capacité à contribuer à l’organisation de la Cité, afin d’agir plutôt que de subir des choix parfois mal éclairés
• En transmettant aux plus jeunes le goût des sciences et des techniques, qui allient le concret aux plaisirs intellectuels.

Marius Lavet est un exemple d’ingénieur qui a traversé son siècle en apportant, modestement mais avec détermination, des contributions telles que l’émergence de la mécatronique et la transmission de ses biens pour mettre en lumière les ingénieurs-inventeurs contribuant au bien-être commun.

Pierre Breesé

Président-fondateur de la Fondation Marius Lavet
Exécuteur testamentaire de Marius Lavet, Pierre Breesé a une formation de physicien (optique non linéaire et photonique) et de juriste spécialisé en droit au CEIPI (centre d’études internationales de la Propriété Industrielle). Il a débuté sa carrière à l’INSERM, comme premier chargé d’affaire pour la propriété industrielle et a participé à l’organisation et la mise en place du transfert et la valorisation des résultats de la Recherche vers l’industrie avant de créer un cabinet de conseil en brevets. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages de référence sur la stratégie Propriété Industrielle, l’évaluation financière des actifs technologiques et de vulgarisation de la Propriété industrielle. Il a accompagné le CNRS dans la rationalisation de son portefeuille de brevets et la définition de la matrice stratégique d’innovation, participé aux rapports sur l’avenir de la PI et sur le marché des brevets du Commissariat Général du Plan et enseigne à Sciences Po Paris et dans plusieurs écoles d’Ingénieurs. Il est administrateur de plusieurs sociétés innovantes et préside le comité « Innovation et Recherche »
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